Nom et Prenom

Histoire

Histoire - 10lignes mini
Vous êtes là pour quoi ? Entendre mon histoire ?

Euh … Elle n’a rien des très intéressante … Je suis persuadé que vous avez mieux à faire. Non ? Vraiment sûr ? Soit, eh bien, allons-y.

Je suis Daiki Osawa, dix-sept ans, un mètre quatre-vingt, lycéen des plus basiques, je vis avec ma mère, mon père étant mort lorsque j’avais onze ans.

Je suppose que vous voulez vraiment tout savoir, donc on va commencer par le tout début, hein.

Je suis né un 24 novembre, en pleine nuit. Mes parents ont eu assez de mal à m’avoir, et ont donc fondé beaucoup d’espoir en cette grossesse. C’est pourquoi ils m’ont nommé Daiki, qui signifie « Grand espoir ».

J’ai donc eu une enfance assez classique, ma mère étant une femme de lettre, me faisant découvrir tous ce qu’elle savait. Notez bien le « tout », car elle était une vraie mine de savoir. De la chose la plus basique, au principe physique le plus complexe, elle pouvait les expliquer, ainsi que les simplifier, pour que je puisse, à mon tour, les comprendre. Je lui dois ma culture générale, ainsi que mon engouement pour les sciences.

En ce qui concerne mon père, il était expert en kendo, et participait à de nombreuses compétitions, un peu partout au Japon. Alors certes, je ne le voyais pas souvent, mais quand il était là, j’étais sa priorité.

Il est mort d’une manière … Assez triste. Vers l’âge de onze ans, j’ai eu un grave accident, en tentant de voir qui était le plus fort, entre moi et un camion roulant à cinquante kilomètre par heure. Le résultat du combat étant décidé d’avance, je finis à l’hôpital, pendant un bon moment. Ma mère connue plusieurs petites périodes de dépressions, mais restait avec moi, pour me soutenir. Mon père c’était mis à boire. Vous voyez déjà la suite venir.

Un soir où il avait trop bu, il prit la voiture, pour aller me voir à l’hôpital. Il sortit de la route, et finit, avec la voiture, au fond de la rivière.

Les gens semblent toujours intéressés par les histoires tristes, ou les accidents, pour « compatir » soit disant. Je suppose que vous voulez que je vous explique tout ça.

C’était une nuit, vers vingt et une heure. Ma mère m’avait dit qu’elle revenait dans dix minutes, et que je devais l’attendre à la maison, tranquillement, mon père étant en voyage. C’est donc je fis, en surveillant l’heure, affichée sur le four. Dix, vingt, trente minutes. Elle n’était toujours pas rentrée. Je mis mes chaussures, pris une veste, et me décida à sortir, pour la chercher dans le village. Car oui, nous vivions à la compagne, dans ma « jeunesse ».

Je courus donc partout, la cherchant. Je m’inquiétais pour elle, et de plus, on avait annoncé un énorme orage. J’aurai mieux fait de rentrer, oui, mais allez savoir pourquoi je m’étais autant entêté.

Je finis par la trouver. Elle était ne train de parler avec sa sœur, ma tante, donc, et ne semblait pas avoir vu le temps passer. Je m’arrêtai donc en plein milieu de la route, soulagé, et lui fis des grands signes en l’appelant.
Soudain, j’entendis un horrible bruit de crissement de pneus, et puis, plus rien.

Le vide absolu.

Quand je rouvris les yeux, ce n’est pas le ciel que je vis, mais un plafond blanc, sobre et triste. Mes sens me revenaient doucement, le premier étant l’ouïe, et le bip incessant, signalant que mon cœur battait toujours. Je n’appris que plus tard ce qui c’était réellement passé, mais ça, je vous l’ai déjà dit. J’avais le bassin dans un état bien minable, et l’épaule droite qui n’avait plus grand-chose d’une épaule.

Par une chance inexpliquée, je finis par sortir de l’hôpital, après un long séjour. Depuis, mon ossature est quelque peu fragile, mais mon cerveau n’a pas subis de séquelles, ce qui me laisse parfaitement à même d’user de toutes mes facultés mentales et moteurs. Enfin, je dis que je n’ai pas eu de séquelles, ce n’est pas tout à fait exact.

Après être sortis, je commençais à remarquer certaines personnes, que je trouvais un peu étrange. Dans un sens, je suis aussi étrange, mais eux, l’étaient un peu plus que moi. Personne ne semblait les remarquer, comme s’ils n’existaient pas. J’ai d’abord pensé que je devenais fou, avant de voir que certaines personnes « normales » leurs parlaient parfois.
Je n’ai aucune idée de qui ils sont, mais ils semblent … Amusants, hé hé.

Voilà pour mon histoire. Si vous me cherchez, je vais aller me poser sur le banc, là-bas, à l’ombre. J’aime pas le Soleil.