« No good, time's up, game over »

Ft. Okane

Pas et nouveau pas, la petite déesse s'avance de la même démarche aérienne, ne faisant pas d'écart à d'habitude, souvent et trop souvent à marcher dans cette ville qu'elle connait sans connaître, à l'écart de l'activité urbaine, se contentant de marcher. Pas de risques pris, ou du moins jamais trop chez Saki. Peur surement, de l'inconnu, de qui peut se tenir par delà la frontière de ses connaissances et de ce qu'elle peut atteindre de ses mains de jeune fille.

Saki réfléchit un instant, pause. En y pensant un instant, elle se rapprocherait d'un humain, car l'Homme a peur de l'inconnu et c'est un fait des plus évidents. Mais l'Homme désire aussi plus que nécessaire ce qu'il ne peut obtenir, dans une incessante quête d'aventure et de sens pour une vie qui s'en trouverait dénuée. Une espèce fort contradictoire du point de vue de la rosée qui ne saurait se fonder une opinion sur ces individus compliqués.

Présence. Saki la sent très bien, une présence dans ce froid qui lui mord les membres à la façon d'une bête, grelottant même avec manteau et cette écharpe qui lui cache la moitié du visage. Les couettes passées sous l'étouffe pour ne pas être gênée lors de ses déplacements à cause de la longueur de sa chevelure, la déesse tourne plusieurs fois la tête de gauche à droite et inversement pour chercher l'origine de tout cela, avant de finalement le déceler, cet espèce de petit flocon.

Réaction. Un shinki si elle si prend bien, sinon il retournera encore une fois à cet état, encore une fois, comme une certaine sirène retourna à la mer. Saki ne sait pas comment s'y prendre avec les morts, et souvent ça marche mal du coup, elle donc elle garde rarement longtemps un shinki, c'est triste. Doucement, lentement, la déesse trace le kanji du bout de ses doigts rougis par le froid. Liberté, indépendance, ce qu'elle souhaite pour elle, ce qu'elle veut offrir à ce shinki, une gentillesse dissimulée habilement.

« -Toi qui n'a désormais nulle part où rester, je te livre une place dans le Renouveau et la Chaleur. Je t'offre ce nom, puisses-tu le porter avec fierté, comme les sakura se parent de couleurs au Printemps... Tu es maintenant Fuki ! Avec ce nom nouveau que je t'attribue, purifies le monde accompagné des Floraisons ! »

Les yeux fermés, concentrée, dans un geste gracieux mais aussi autoritaire, la déesse marque une pause, avant de nouveau ouvrir ses yeux et poser ses pupilles roses sur le shinki. Rapidement, il prend forme d'un katana d'un noir corbeau, sombre sombre couleur, arme souple et légère. Saki effectue quelque mouvements avec la lame, appréciant le tranchant et la légereté, et approuvant d'un signe de tête, avant de décider de rendre sa forme dite humaine à l'arme.

« -Reviens, Fuki ! »

Un blond devant elle, et la déesse qui tente de se faire sérieuse, pour la première rencontre du moins, improvisant par la suite. Elle n'est pas sûre de rester avec celui à l'apparence d'adolescent, mais si au moins pour la première elle peut paraître digne de confiance, alors Saki sera simplement contente pour une fois. Signe de main, salutation de la part de la rosée, le tout avec un sourire.

« -Yo ! Je suis Saki, et blablabla, on s'en fout un peu pour le moment. Je suis censée t'appeler comment ? »

Il y a le nom d'arme et l'autre, Saki laisse toujours l'autre choisir, simplement par naïveté ou gentillesse, sentiments contradictoires.

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« No good, time's up, game over »

Ft. Okane

La petite déesse se fait attentive, comme un enfant, ce qui ne fait qu'accentuer ce côté fillette qu'elle possède déjà, et bien trop prononcé d'après elle. Mais d'un autre côté, elle aime bien son corps actuel Saki, elle est mignonne comme ça, et parfois ça sert aussi, pour obtenir ce qu'on veut en adoptant une moue juvénile et en penchant la tête sur le côté. Saki trouve ça un peu malhonnête par moment, mais au final Saki s'en fiche un peu, elle n'est pas déesse de la vérité ou quoi que ce soit, et elle préfère faire ce qu'elle veut de toute façon.

« --Okane. Je m'apelle Okane. »

Elle hoche la tête, faisant bouger ses couettes par la même occasion, une boule de cheveux que la déesse quand elle décide à lâches ses cheveux roses. Ce qu'elle ne fait évidemment jamais, trop fatigant et les entretenir l'épuise, sans pouvoir se résoudre à tout couper pour autant. Elle est compliquée Saki, trop contradictoire, elle change trop souvent d'avis. Et secrètement, elle espère que le blond ne lui en voudra pas pour ça, comme beaucoup l'ont fait.

« -Okane-kun donc... C'est noté ! »

« -Sakiéblablabla c'est ça? C'est un peu long comme nom. Ca te dérange si je t'apelle juste Saki? Ou Sakié? »

La gêne mais aussi une colère d'enfant se lit sur le visage de la déesse après de telles paroles. Il se fout d'elle et elle le comprend très très bien. Saki copie les jeunes concernant le caractère, alors elle ne peux qu'avoir cette réaction, gonflant ses joues déjà bien rosées sous le coup du mécontentement et de l'embarras.

« - T-Te fiche pas de moi, j'ai dit Saki d'abord ! »

Et comme un enfant qui boude, elle se retourne en croisant les bras, faisant facilement passer ses émotion, expresive cette demoiselle. Demoiselle qui boude. En ayant des millions d'années au compteur. Absolument normal. Elle est surement morte en cours de route, et c'est même une évidence quand elle voit que ses souvenirs remontent jusqu'à la période Sengoku mais pas plus loin, mais néanmoins elle continue à agir comme un gosse, refusant la maturité.

« - Et puis pourquoi tout le monde se fout toujours de ma gueule d'abord, j'ai un statut cool et puis même les autres saisons sont plus respectées... C'est de l'injustice totale... »

Elle ne parle pas fort, elle parle pour elle-même, contrariée, et grommelle presque les derniers mots, sans vraiment se soucier d'Okane, comme oublié pour quelques secondes.

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Ft. Okane

Une main, la main du blond vient à passer dans les cheveux de la petite déesse. Elle grommellerait bien, mais en même temps, elle ne veut pas. Parce que c'est chaleureux, et quand on est habitué à rester dans la froide froide solitude à cause d'un comportement que peu apprécient, ce genre de moment devient plus que précieux, au point que la rosée aimerait qu'il dure encore un peu plus longtemps, simplement pour apprécier encore un peu cette chaleur.

« - Dis t'es fâchée, Saki-chan? Tu me boudes? Je veux pas que tu me boude moi...

Saki ne répond pas, parce qu'elle ne sait pas quoi répodre. Elle aimerait dire oui comme elle aimerait dire non, mais aucune des deux réponses ne lui semble satisfaisante, alors elle préfère le silence, même si c'est loin d'être la meilleure réponse et surtout la réponse la plus honnête. Elle préfère la fuite Saki, encore une fois, comme toujours.

Elle tourne un peu la tête toujours en conservant cette moue, pour apercevoir l'autre adopter une expression semblable et remettre sa capuche sur sa tête. Peut-être l'a t-elle vexé, elle ne sait pas vraiment Saki, elle n'est pas douée avec les humains, et le sait très bien. Et Okane suit quelque chose d'autre du regard de toute façon, elle doute pouvoir l'interrompre comme ça.

« - Regarde Saki-chan! Un papillon!

Surprise chez la rosée, qui apercoit l'insecte après quelques secondes de recherche. Bleu, d'un joli bleu. Saki préfère le rose mais le bleu ne lui déplait pas non plus, elle trouve celui-là beau, comme le ciel durant les saisons chaudes, l'été et le printemps. Et son regard ne veut pas se détacher, comme preuve de la fascination passagère de la demoiselle envers une vie tout aussi passagère. Un papillon ne vit pas très longtemps, mais il vit pour vivre, et la déesse trouve ça beau, simplement.

Et le blond s'élance à la poursuite de l'insecte, oubliant quelque peu la rosée qui reste bêtement là un moment, l'espace de quelques secondes avant de s'élancer à son tour, mais pas après l'insecte mais le shinki, contrariée qu'il l'oublie pour un papillon. Saki est une gamine. Et Saki avance moins vite, alors Saki triche un peu et de ses mains, crée une fleur, blanche et pure, un de ses pouvoirs les plus remarquables en tant que divinité du printemps, tout cela pour attirer l'insecte et l'attention de l'autre. Et elle y arrive la rosée, quand elle voit la petite créature ailée attirée par le pollen ou quoi que ce soit du même genre, naturellement. Sourire fier, une gamine dans l'âme.

« - Je ne perdrais pas, Okane-kun !

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« No good, time's up, game over »

Ft. Okane

Le blond court, court et continue à courir après l'insecte, ce qui contribue à former un grand sourire enfantin sur le visage de la rosée. Elle s'amuse Saki, elle s'amuse et veut continuer à s'amuser, quand bien même ce serait la raison pour laquelle les autre dieux ne l'apprécient pas et les shinki s'en vont rapidement. Elle ne veut pas d'une vie sans intérêt ou on ne fait qu'écouter des requêtes et les exaucer. Non Saki veut s'amuser, Saki veut rire, Saki veut vivre.

« - Je ne compte pas perdre non plus!   »

Et la déesse continue à se marrer en regardant l'autre sautiller encore et encore, et accentuant ses rires quand l'autre tombe par terre. Elle n'y peut rien, c'est l'allégresse du moment qui fait qu'elle est embarquée dans tout cela, ce qui ne lui déplait pas. Un autre chemin à côté du quotidien, elle trouve cela agréable. Et Okane fini par retomber, paf, comme une crêpe. Un grand bruit pour cette chute-là, Saki s'inquiète pour un instant, et se rapproche rapidement pour s'accroupir à côté du shinki.

« -Tout va bien ?...  »

Il est déjà mort certes, mais même après la mort on ressent la douleur, et ce n'est jamais chose agréable. Saki, elle n'aime pas la douleur, elle n'aime pas avoir mal, mais elle n'aime pas non plus quand les gens qu'elle aime ont mal, et peu importe si elle les a rencontré il y a 10 ans ou plus, ou il y a 5 minutes. Elle est comme ça Saki, candide. Mais face à la chute, elle ne peut non plus rester trop sérieuse ou retenir ses rires trop longtemps, aussi elle finit par pouffer discrètement en tournant le visage par réflexe. Quand elle fixe de nouveau le blond, c'est avec un regard presque sérieux.

« -Tu n'as rien entendu.   »

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